© Céline Villegas
Série “Beyrouth 1600"
Série argentique, réalisée à partir de films 24x36 périmés, 2013
Ce portrait impressionniste de Beyrouth est issu de déambulations et de marches dans cette ville insomniaque et qui ne s'arrête jamais de vivre. Cette série est construite comme une rêverie architecturale, qui interroge sur l'identité de cette ville aux facettes multiples et cherche à offrir une vision intime d'un paysage urbain dont chacun s'est construit un imaginaire.
La plupart de ces images ont été réalisées de nuit,
car au crépuscule, à mesure que le jour baisse, la ville prends un nouveau visage. Dans cette obscurité presque totale - l'éclairage urbain étant très faible voire inexistant- on se réapproprie la ville, on s'oublie, on rêve, on s'étreint, on traverse la ville d'est en ouest, et on distingue des formes et des silhouettes, des âmes errantes et des fantômes.
Beyrouth qui peine à se reconstruire après toutes ces années de guerre est une ville empreinte de poésie et de mélancolie, et ce, plus que jamais la nuit : elle resplendit et s'offre aux promeneurs, étrange, craintive, folle, mystérieuse et s'oublie dans l'ivresse discrète que lui offre cette obscurité.